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Site de Prémol
Prémol tire son nom du latin «pratum molle » le pré mou, évoquant bien l’humidité des lieux. C’est sur cet emplacement que fut élevée une chartreuse de femmes en 1234.
C’est dans ce lieu, empreint d’un profond silence et propice au recueillement, que la Dauphine Béatrix de Montferrat, seconde épouse du Dauphin Guigues VI, établit en 1234 un couvent de femmes sous le vocable de Sainte Marie. L’importance de la communauté varie au cours des siècles. En 1698, il n’y avait pas moins de 60 personnes : religieuses, frères, domestiques.
Si les moniales sont soumises aux mêmes règles que les chartreux, elles prennent toutefois leurs repas en commun et peuvent converser à table.
Religieuses contemplatives, elles consacrent de longues heures à la prière et la méditation. Le reste du temps, elles s’adonnent à la couture, la tapisserie, l’enluminure. Elles ont une « hapothicairerie » où sont préparées de nombreuses spécialités à base de plantes.
Le monastère connait plusieurs « malheurs »
- en 1452, une épidémie décime la moitié des effectifs ;
- en 1467, le monastère brûle une première fois ;
- en 1563, il est dévasté au cours des guerres de religion ;
- en 1707, il brûle une seconde fois. Il faudra plus de 8 ans pour que les religieuses reviennent à Prémol.
A la Révolution, la Chartreuse, de par la loi de 1790 qui abolit les communautés religieuses, cesse d’exister. Ne trouvant pas d’acheteurs pour ces vastes bâtiments, il est alors procédé à des ventes : portes, fenêtres, bois, fer etc. Des habitants de Vaulnaveys et des environs « récupèrent » eux-mêmes tout ce qu’ils peuvent. Certains d’ailleurs comparaissent devant le tribunal de Grenoble et sont condamnés. Puis, le temps et les intempéries effacent les traces du monastère. Aujourd’hui, il ne reste que deux bâtiments, la porterie qui malheureusement a brûlé en 1989 et la mulèterie.
Une nouvelle congrégation est fondée en 1819 par d’anciennes religieuses de Prémol, d’abord dans l’ancien couvent des Augustins à l’Osier puis en 1821 au domaine de Beauregard à Coublevie.
Une nouvelle chartreuse « Notre Dame » est construite en 1978 à Reillanne (Hautes Alpes) pour accueillir les moniales de Coublevie dont le monastère était de plus en plus menacé par l’urbanisation.